Et voici les deux partie suivantes !! ;)

Bonne lecture XD

Partie XVI : La peur au ventre.

Je sens ma respiration qui s’affaiblie, ma vision qui se trouble… Je sais que je ne vais pas tarder à mourir… Je suis entourée des bras de ce Seyhan. Il est rassurant, et je sais que quelque part, lui et moi, on s’est connu, peut-être même aimés… Il dit qu’il voulait que j’oublie tout, mais pourquoi ? Et même en le voulant très fort, comment est-il possible qu’il ait réussi à me faire oublier mes souvenirs ? Sa main caresse mon bras, je reconnais cette sensation… Je me souviens de la douceur de sa peau, de sa chaleur. Je me rappelle aussi d’une image, son regard se plongeant dans le mien. Oui, je sais maintenant que je l’aimais, que j’aimais me blottir dans ses bras, j’aimais ses baisers sur mes lèvres, les siennes sur mon cou… Mais, je sais, qu’à ces côtés, j’avais déjà eu peur, que j’avais voulu m’éloigner de lui sans pouvoir, je crois même que tout était contre nous, qu’on avait voulu me blesser pour détruire notre amour… Les anges au-dessus de moi ? Mais qui était-il ? J’aurais voulu ne pas l’oublier, j’aurais aussi voulu vivre… Seize ans à peine, et dire adieu. Petit à petit, mes souvenirs reviennent… Et cette phrase qui résonne :

« Je suis un vampire. »

C’est la raison pour laquelle j’avais peur. Il est mon contraire. Je ne savais pas à quoi m’attendre, je craignais qu’il soit un monstre, un meurtrier. Je me rappelle de ses explications, de ma surprise sur ses cent quatre-vingt-quatre ans. Il a le pouvoir d’effacer les souvenirs, seulement ceux dont il fait partie. Je croyais pourtant que la seule manière de se souvenir était de muter en vampire. Je l’appelle avec le peu de force qu’il me reste, il me murmure qu’il est là et qu’il faut que je me calme, doucement je lui demande :

« Est-ce que je vais devenir un vampire ?

• Nan, je te jure que non, Abi.
• C’est pourtant la seule manière de se rappeler, n’est-ce pas ? questionnai-je. Ne me ment pas je t’en prie, je me souviens de tout, de tes mots, de tes baisers, de tes regards et de tes lèvres, je t’en supplie Seyhan…
• Non, la seule manière c’est de mourir, avoue Rebekah, mais seul les nouveaux vampires s’en souviennent parce que quand les gens meurent sans muter et bien… Ils meurent… Donc ils ont plus de difficultés à aller crier sur les toits qu’un vampire leur avait effacés la mémoire. »

Ma poitrine me brûle, et j’ai terriblement peur… Je vais mourir. Et la seule personne à laquelle je pense c’est Seyhan… Soudain, je sens ses larmes couler sur ma nuque… Je l’entends dire :

« Rebekah, je sais que je t’ai fait souffrir, je ne peux pas imaginer le mal que ça a du te faire… Ce que tu as ressenti… Je n’en sais rien, parce que simplement, je ne m’en suis pas préoccupé… Mais, je t’en supplie… Ne la tue pas… Si tu es venu, c’est que tu veux obtenir quelque chose, alors qu’est que tu veux ? Qu’est-ce que je dois faire pour la sauver, dis-moi, je le ferais… Qu’est-ce que tu veux ?

• Qu’est-ce que je veux ? s’énerve Rebekah, mais ce que je veux c’est toi ! Tu ne l’as pas encore compris Seyhan ? C’est pour toi que je fais tout cela, parce que je te veux toi !
• Dans ce cas, ce n’est pas tuer Abigaël, qui résoudra tes problèmes, crois-moi.
• Alors, qu’est-ce que je suis censé faire ?
• La laisser vivre. Elle et moi, je peux l’arrêter mais laisse la en vie.
• Mais tu seras amoureux d’une autre…
• Prouve-moi, qu’il reste encore quelque chose à aimer en toi, Rebekah… »

Rebekah a inversé le sort, je crois qu’elle est sincèrement amoureuse de Seyhan. Lui, me tend la main et me relève, il s’approche pour m’embrasser mais je recule :

«  Pourquoi m’as-tu fais cela ? »

Partie XVII : Mots et maux d’amour.

            Certains, voire même beaucoup, me prendrons pour une garce, à cause de ce que j’ai fait… Mais d’autre y verront autre chose. La vérité, c’est que je suis éperdument amoureuse d’un être qui refuse l’idée même de m’aimer… Chaque fois que je m’endors, je vois son visage, c’est comme si il me hantait. On dirait qu’il me tient comme prisonnière et que je ne peux pas lui échapper. J’essaie pourtant de toutes mes forces, si vous saviez, j’ai essayé d’effacer ce sourire… Oh oui son sourire, c’était comme s’il me paralysait, tantôt je le veux, tantôt je le hais. Il y son regard aussi, il y avait cette étincelle, cette petite lueur qui me faisait croire qu’il y avait quelque chose… J’en étais sûre pourtant. Mais j’avais tort. Je ferme les yeux et je vois ses lèvres sur les miennes, j’inspire puis je les vois sur mon cou. J’ouvre les yeux, et je le vois face à moi, il me sourit me regarde, je croyais tellement en cette sincérité… Je ne comprends pas, je ne sais pas. M’a-t-il aimé un seul instant ? Ou n’est-ce seulement qu’un rêve ? J’avais vu en lui l’homme que j’attendais, j’avais vu en lui celui que je voulais. Arriverais-je un jour à tirer un trait sur son regard intense ? Sur ses bras chauds ? Ses baisers enflammés ? Et cette overdose de bonheur qui m’avait envahie près de lui ? Mais  je ne peux pas oublier la douleur quand il est parti, quand il m’a laissé… J’avais pourtant cru en notre histoire, en lui et moi… Nos doigts entrelacés, nos regards croisés… Je ne sais plus quoi penser, comment oublier, parce que je l’aimais. Je voudrais qu’il soit là avec moi. Je sens encore son parfum parfois, après plus de vingt ans, c’est comme si que j’étais encore enchaînée à lui, il me tient sans chaînes, s’en est fou. Je voudrais m’en défaire, je le veux tellement que j’en ai mal au cœur, mais je voudrais tellement Seyhan que j’en perds la raison. Il était ma référence, mon point de repère, je ne voulais que lui. Et je l’ai perdu. Je jure devant Dieu que je récupèrerai cet homme. Je l’aurais, je le promets. Il est celui que je désire et il hors de question que je le laisse m’abandonner. Je suis revenue pour lui et ce n’est pas pour tout de suite que je l’autoriserais à effacer ce que l’on a vécu. Je ne veux pas. Je ferai tout pour l’avoir avec moi.